Haiti: Attaques armées et déplacements dans le département de l’Artibonite - Flash Update No. 1 (au 11 mai 2025)

CONTEXTE

• La reprise des violences impliquant des groupes armés à Petite Rivière de l’Artibonite, fin avril, a entraîné d’importants déplacements internes dans la région du Bas-Artibonite. Au 3 mai, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapporte que 16 056 personnes (4 014 ménages) ont été déplacées. Environ 73 % des personnes déplacées sont hébergées auprès de familles d’accueil, tandis que 27 % se trouvent dans 31 sites de déplacement, dont 25 nouvellement établis à la suite de l’escalade récente.

• De nombreuses familles se sont réfugiées dans des abris collectifs improvisés, notamment dans des écoles, des églises et des bâtiments communautaires. Les conditions de vie y sont précaires, avec un accès très limité à l’eau potable, à la nourriture, aux soins de santé et à un abri adéquat. Parallèlement, les capacités d’accueil des communautés hôtes, qui hébergent la majorité des personnes déplacées, sont fortement sollicitées et rapidement dépassées.

• Malgré la présence de certains acteurs sur le terrain, les contraintes d’accès continuent de limiter la capacité de plusieurs organisations à acheminer des intrants et à déployer du personnel humanitaire, notamment vers la commune de Verrettes où de nombreuses personnes déplacées ont trouvé refuge. Des stocks humanitaires disponibles à Gros-Morne n’ont pas encore pu être transportés, et des missions d’évaluation, comme celle prévue par le CCM, restent en attente. Des discussions sont en cours, notamment au sein du Groupe de travail accès Artibonite, afin d’identifier des solutions pour faciliter l’accès et permettre la poursuite des opérations.

• Le sous-bureau d’OCHA dans l’Artibonite appuie la Direction générale de la protection civile dans l’évaluation des besoins humanitaires et la coordination des interventions. Cet appui vise à renforcer la réponse intersectorielle en cours et à assurer une meilleure articulation des efforts des partenaires humanitaires sur le terrain.